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Pourquoi le prix des pâtes augmente ?

Tout comme toi, on entend parler de hausse des prix des pâtes depuis des mois sans trop savoir où, quand, comment, pourquoi. Tu nous connais, on a pas pu s’en empêcher, on est parti à la recherche d’infos afin de te clarifier tout ça. Ce ne sera pas notre article le plus drôle, mais on espère surtout qu’il t’aidera à démêler le vrai du faux.

Les Faits

Prix des pâtes vendus en supermarché :

En France : +12,8% en 1 an

En Italie : +38% depuis septembre

Les causes de la hausse du prix des pâtes

Avant toute chose, la question la plus simple est de se demander ce qui entrent dans la fabrication des pâtes.

élément de fabrication des pâtes

On retrouve donc du blé dur, de l’eau mais également des énergies (électricité + gaz) pour faire la récolte et la production, de l’essence pour le transport ainsi que les produits d’emballage. Maintenant que ce constat est établi, passons à l’étude des différents éléments.

Le blé dur

champ de blé
champ de blé

Dans un premier temps, la distinction blé dur/blé tendre est importante car les variations de prix n’ont pas les mêmes causes et n’auront pas les mêmes impacts non plus.

Pour faire simple : le blé dur impactera le prix des pâtes, tandis que le blé tendre impactera celui du pain et des pizzas.

L’Italie est le 2ème producteur mondial de blé dur (après le Canada), et pourtant c’est également le principal importateur. En tant que 1er pays producteur de pâtes, sa consommation en blé dur est très élevée. 40% du blé utilisé vient donc de l’étranger. Ses principaux fournisseurs : l’Amérique du Nord (Canada principalement), l’Australie, la France, l’Espagne et la Grèce.

1ère cause : les changements climatiques

Oui mais voilà c’est là que tout se corse.

Le Canada a subi l’année dernière de fortes sécheresses, diminuant ses rendements agricoles et engendrant une diminution de sa production de 50%.

L’Europe quant à elle n’est pas en reste. Avec les inondations de l’été dernier, une partie des récoltes de blé dur a été perdue, c’est le cas notamment de la France.

Source : ismea mercati

Une offre drastiquement réduite, la rareté et donc mécaniquement une hausse des prix du blé dur : +81% en seulement 1 an.

2ème cause : le conflit Ukraine-Russie

Depuis le début du conflit, on parle d’une flambée des prix du blé… Oui mais il s’agit du prix du blé tendre, l’Ukraine étant l’un des principaux fournisseurs.

Concernant le blé dur, le prix est resté à peu près stable. L’Ukraine n’en exporte pas, et la Russie très peu.

Donc pas de nouvelles hausses du prix des pâtes à prévoir ?

Tu l’auras remarqué à ta pompe à essence, les prix font peur à voir. Donc forcément ça va avoir un impact sur les coût de transport.

Les prix de l’énergie (gaz et électricité) vont également augmenter, impactant les coûts de production.

Un impact qu’on peut retrouver sur d’autres produits auxquels on ne pense pas forcément, comme par exemple les fertilisants, venant également de Russie. A cela s’ajoute un arrêt des exportations de certains pays, préférant conserver des réserves de blé pour leur consommation nationale.

3ème cause : le Post-Covid.

Malheureusement 2 ans de pandémie, ça laisse forcément des traces, notamment sur les chaînes de production mondiale.

Réaction en chaîne : une augmentation des matières d’emballage des pâtes (carton, cellophane). Donc inévitablement, si tous les éléments entrant dans la fabrication des pâtes deviennent plus chers, tu comprends bien que forcément les prix suivent eux aussi.

Comment on fait alors ?

pasta
pasta

Après t’avoir dressé ce tableau pas très réjouissant, on essaye de finir sur une lueur d’espoir.

Je pourrais te dire qu’on arrête de manger des pâtes, mais ça impossible 😅 Enfin essaye d’abord toi, et tu me diras si c’est faisable.

Sinon plus sérieusement, a hausse du prix des pâtes venant en grande partie du prix du blé, la réflexion porte principalement sur cette dimension. Concentration sur les cultures locales et revalorisation des savoir-faire traditionnels. C’est le cas par exemple en Italie, où les moyens sont mis pour booster la production locale. L’objectif est de garantir aux consommateurs un produit de qualité, dont tous les chainons de la fabrication sont contrôlés.

L’un des gros points forts de l’Italie : ses blés anciens. Des blés sans modification génétique humaine, qui ont de meilleures propriétés nutritives et sont plus résistants aux aléas naturels. Ils avaient été progressivement abandonnés à cause de leur faible rendement. Mais aujourd’hui, leurs côtes remontent.

Affaire à suivre 😉

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